Le futur m’angoissait encore plus que le cauchemar que je vivais au présent. On m’a dit que mon fils finirait mal, qu’il présentait toutes les caractéristiques d’un futur délinquant ! Je n’en dormais plus et je ne comprenais pas pourquoi j’avais enfanté d’un « monstre » ! Je vivais sa différence comme une sorte de punition, un fardeau que j’allais devoir porter toute ma vie.

Son hyperactivité m'épuisait, il se mettait constamment en danger, j’étais sans cesse sur le qui-vive à craindre pour sa vie, je n’avais pas une minute de répit. Mon état physique et psychologique déclinaient jour après jour. Je perdais ma lucidité et je me surprenais à hurler et même à le détester parfois. Je lui en voulais d’être la cause de mes tourments. Je n’avais plus de vie sociale, j’avais honte de lui. Je m’isolais et je ne voyais aucune issue.